Qu'est-ce que c'est l’Église Orthodoxe?

L’Église Orthodoxe est l'unique Église fondée par Jésus-Christ: « J'édifierai mon Eglise; et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle » (Matthieu 16: 18); en Elle la foi inaltérée des Apôtres et maintenue en esprit et en vérité: « l'heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car aussi le Père en demande de tels qui l'adorent.» (Jean 4: 23). Notre salut se réalise dans l’Église, en Elle nous faisons partie du Corps mystique du Christ, or le Christ est le « Chef de l’Église; Qui est son Corps » (Ephésiens 1: 22-23). L’Église est donc l'ensemble des enfants du Père Céleste, unis par une seule foi orthodoxe, unis dans l'amour les uns pour les autres et pour Dieu.

Tuesday, August 26, 2014

Le naturalisme dans les sciences humaines en Russie

Le naturalisme dans les sciences humaines en Russie



 Aviv Saliou-Diallo
Prof. Patrick Sériot 28 mai 10

Exposé : Le Matérialisme Dialectique et le Darwinisme

Le matérialisme dialectique occupe une place essentielle dans la philosophie marxiste et dans la philosophie politique de Vladimir Lénine. Sans cette philosophie, une révolution politique et économique, la création du Parti Bolchevik et le renversement de l’empire Russe n’auraient pas pu avoir lieu. Or, beaucoup de gens ne savent pas jusqu’à quel degré le matérialisme dialectique consiste non seulement en philosophie politique, historique et social (c’est-a-dire, en sciences humaines), mais en philosophie de la science naturelle. Pour pouvoir créer une nouvelle société il a fallu non seulement proposer des nouvelles « lois de la société », mais aussi expliquer les origines de ces « lois », remontant aux lois de la nature et lois de la matière non-organique. Pour pouvoir confronter les croyances et espérances du peuple, et dissoudre l’ordre social, il était aussi essentiel pour les bolcheviks de remplacer une vision du monde métaphysique et religieuse, par une vision du monde athéiste et purement matérialiste. Dans notre exposé nous examinons trois articles qui expliquent la relation entre le marxisme et la biologie, la relation entre le matérialisme dialectique et la théorie de la sélection naturelle de Charles Darwin (appelée darwinisme). Les trois articles sont : « Le rôle du matérialisme dialectique: la phase authentique » de Loren R. Graham (Cambridge, 1993) , « Sous la signe du marxisme; critique du livre de B.M. Kozo-Polianski » (Moscou, 1925)  et « Le matérialisme dialectique et la biologie » de Vassili Slepkov (1928). Le problème de matérialisme dialectique a un caractère métaphysique. Dans notre exposé nous disons que la métaphysique « s’occupe des questions de l’immortalité de l’âme, l’existence de Dieu, les raisons de l’existence du Mal, etc. » (Zarubina, T.). Puisque le matérialisme dialectique exprime le « non-existence d’un Dieu quelconque » et prétend expliquer l’origine (et aussi le but) de la vie, nous devons aborder le sujet en tant que question à la foi scientifique et métaphysique. Pour cela nous examinons aussi le livre du prêtre Daniel Sysoev (+ 2009) « Chronique du commencement » (Летопись начала) (Moscou, 1999).
Dans son article très compréhensible sur la relation entre le matérialisme dialectique et les sciences naturelles Loren Graham explique l’influence que les idées marxistes ont eu en occident, en passant par la URSS. Il dit que grâce à la révolution bolchevik une nouvelle façon de voir le monde naturelle a eu naissance. En Occident le marxisme était limité à un étude uniquement historique et politique. Il représentait un ensemble des idées auparavant ignorées à l’ouest. Graham signale que en effet le marxisme est matérialisme historique et aussi matérialisme dialectique: philosophie de la science naturelle. Pour définir le matérialisme dialectique Graham fait appel à les caractéristiques, sinon des postulats, de cette philosophie. Donc, le matérialisme dialectique rejet l’influence divine sur la nature et l’existence d’un Dieu quelconque. Il affirme que toutes les forces de la nature sont accessibles à la science. En outre, il existe trois niveaux de la nature avec des lois différentes. Ce dernière affirmation a été révolutionnaire à l’époque car il a été le synthèse des points de vues concourants dans la philosophie matérialiste. L’idée consiste a comprendre que pour trois niveaux d’existence (de nature) différents – le monde physique, le monde biologique, le monde social – il existe trois systèmes d’explications en accordance avec trois systèmes de lois différentes.
Les points de vues concourants qui ont précédé le matérialisme dialectique était le réductionnisme et le vitalisme. Le réductionnisme, qui remontait aux atomistes grecques classiques comme Démocrite et a été développés par les savants de 19c comme Buchner, affirmait que tous les phénomènes dans l’univers, y compris le comportement des hommes, peut être réduis aux atomes, à la matière. Tandis que le vitalisme affirmait que les phénomènes élevés de la nature, la vie et les hommes, sont basés sur les principes non-matériels qui ne peuvent pas être expliqués par la science. Le vitalisme a été développé par Aristote et ensuite par Barthez dans le 18ème siècle. Les principes sociaux de matérialisme dialectique sont basées évidement sur des lois sociales formulées par Karl Marx. Les lois qualitatives sont les résultats des changements quantitatifs. Les nouveaux lois ne peuvent pas être réduits aux lois anciennes. Par exemple, une loi biologique ne peut pas être réduite a une loi physique, une loi sociale ne peut pas être réduite a une loi biologique. Pour cela le darwinisme joue un rôle très important dans le développement du matérialisme dialectique. L’évolution des espèces vivants, ainsi que de la matière non-vivante, présuppose pour ces penseurs une série des transitions quantitatives liés aux changements qualitatives. Grâce à ce point de vue, les lois de l’univers peuvent aussi changer en fonction de la matière observée. En même temps la nature est toujours réduite à la matière et l’énergie (même sur le niveau socioculturel). Graham cite les conséquences morales et politiques que ce point de vue a entrainé, notamment que le principe de non-réductionnisme n’a pas encouragé une politique d’eugénique comme a été le cas pour les nazis. Car, la théorie suggère que les lois biologiques ne dominent pas sur les lois sociaux. Graham développe la situation et dit que par contre, la philosophie marxiste a créé une élite, le « Parti Communiste », qui connaissait les lois de la société (mieux que le peuple les connaissait) et donc avait le droit de diriger le pays d’une façon autoritaire. Graham conclue avec une résumé des postulats de matérialisme dialectique. Ils sont les suivants : 1) L’univers est matière-énergie ; 2) l’univers est une totalité intégrale ; 3) la réalité objective existe et l’homme par son intelligence en a accès ; 4) l’univers est en changement perpétuelle ; 5) les changements dans la matière ont lieu en fonction des régularités ou des lois ; 6) les lois différentes correspondent aux sujets différents ; 7) la matière est infinie et donc notre connaissance ne peut pas complètement saisir l’univers ; 8) mouvement est interne, promoteur est superflu ; 9) la connaissance de l’homme développe avec le temps.
Nous passons maintenant à l’article qui vient de l’ancien journal « Sous la bannière du Marxisme ». L’article est une courte critique d’un livre écrit par le botaniste Soviétique B.M. Kozo-Polianski (1890-1957). Il était professeur à l’université de Voronezh. Il est connu pour ses travaux sur le phylogénie et sur la symbiose et l’évolution. Nous vous rappelons que la symbiose est l’association intime durable entre deux organismes d’espèces différents. Les critiques, « idéologiquement pures », affirment que le livre de Kozo-Polianski est bon, car il montre l’universalité des méthodes utilisés par les biologistes marxistes. En outre, Kozo-Polianski montre les erreurs des autres théories d’évolution, telles que Lamarck et De Frise, en faveur de darwinisme. Malgré cela, Kozo-Polianski ne donne pas des preuves de la théorie Darwinienne, il montre uniquement ses hypothèses. Et aussi, il exagère le rôle de la symbiose. Et finalement, on sent que Kozo-Polianski méprise la branche de la biologie: la génétique.
Le dernier article que nous avons étudié pour ce thème s’appelle « Le matérialisme dialectique et la biologie » de Vassili Slepkov. La biographie de Vassili Slepkov est très intéressante, car elle montre la cruauté du système de pensée et de politique que les chercheurs Soviétiques soutenaient avec leurs théories scientifiques. Vassili Slepkov (1902-1937) était un génétiste soviétique brillant. Son grand travail a été sur les mutations des mouches de vinaigres révélées par x-ray. Entre 1922-1927 il fait ses études à Petrograd, Moscou et Berlin. Ensuite en 1929 il obtient un post de professeur à Kazan, mais malgré son bon travail il est viré du Parti Communiste en 1930. Entre 1931-1933 Vassili Slepkov enseigne la méthodologie au lieu de la génétique à Kazan. En même temps, il y a lieu le fameux séminaire sur la génétique de Slepkov en 1933. Peu après, toujours en 1933, Slepkov est accusé de faire partie du cercle « Ryutin ». Ceci est un mouvement contre Staline des années 1930’s. Slepkov est arrêté et condamné à trois ans de prison. Après un an de détention Slepkov est exilé à Ufa. Encore soupçonné être contrerévolutionnaire en 1936, Slepkov est arrêté et ensuite exécuté un an plus tard. Ses doctorants sont exilés ou exécutés.
Dans son ouvrage Slepkov montre l’importance du matérialisme dialectique en tant que méthode scientifique. Il dit que ce méthode influence les scientifiques à faire des nouvelles découvertes. Grâce à la recherche basée sur ce méthode, on arrive a surmonté le vitalisme. Le matérialisme dialectique peut montrer que l’origine de la vie est non-organique, il peut nier une force vitale. Encore on rencontre l’idée que le darwinisme propose une nouvelle regarde sur le conflit entre réductionnisme et vitalisme. Sur la question de l’origine de la vie, Slepkov s’exprime nettement. Il affirme qu’il n’existe pas une force vitale et que la vie procède de la matière morte. Mais, en même temps l’univers est une totalité intégrale ; la matière morte se transforme toute seule en matière vivante. Slepkov admet que la matière vivante est radicalement différente que la matière morte : elle consiste en le métabolisme, la structure particulière des cellules et leur propriétés chimiques très complexes, la reproduction, l’hérédité et l’entretien automatique. Néanmoins, il insiste sur le fait que l’origine de la vie est la matière morte. Son analyse vise à expliquer les composantes chimiques des processus de la vie et le lien entre toutes formes de vie pour pouvoir éventuellement synthétiser la matière non-organique avec la vie. Cela sera le triomphe de la science.
Slepkov va après chanter les mérites du darwinisme, en disant que cette théorie exprime les idéaux marxistes. Et le vitalisme est antimarxiste, car il ne considère pas le développement historique de la vie. Slepkov évoque que le darwinisme reconnait la soumission de la vie aux lois de la conservation de l’énergie. Il ignore que cette observation montre qu’une loi physique n’est pas obligée d’engendrer une autre loi pour qu’un nouveau système soit engendré. Or, les lois des thermodynamiques sont principales, quasiment irréfutables, et contredisent l’évolution. Slepkov insiste que l’évolution des nouvelles lois sont les conséquences des changements qualitatives, cela est une idée profondément marxiste. Il ajoute que le marxisme admet que les facteurs internes jouent un rôle dans l’évolution, mais leur rôle est forcement secondaire. En outre, Slepkov estime qu’il aurait fallu des millions d’années pour que la matière morte devienne un simple micro-organisme: 1) substance vitale→ 2) forme de vie élémentaire→ 3) cellule. Evidement, aujourd’hui des scientifiques diraient plutôt qu’il aurait fallu des milliards d’années.
Pour notre conclusion nous citons des faits exposés dans l’œuvre de père Daniel Sysoev (+2009). L’observation de la réalité, ainsi que la logique, nous montrent que les lois physiques ne peuvent pas d’eux-mêmes engendrer des nouvelles lois biologiques, des lois qui contredisent ces mêmes lois physiques. Surtout dans le cas où ces lois physiques ne cessent d’exister pour la matière, non plus pour les êtres vivants. Or, les êtres vivants sont toujours soumis aux lois physiques, ainsi que aux lois biologiques (s’il faut les distinguer séparément). Plus précisément, le mécanisme, ou même la façon, d’un changement d’un niveau de la réalité à une autre n’est pas expliqué dans les hypothèses du matérialisme dialectique. On dit que les lois changent pour la biologie, mais évidement les lois de la physique s’appliquent toujours aux êtres biologiques. Par exemple, une chaise est un chien sont également soumis à la gravité. Or, la transformation de la matière non-organique en la matière vivante est toujours inconnue, ainsi que la transformation des lois des êtres non-organiques aux êtres organiques. De plus, la 2ème loi thermodynamique parle d’une augmentation de l’entropie effectuée par toute transformation du système. Cela est contraire au progrès, évolution, etc. Sans mécanisme et information l’entropie ne peut pas être réduite. Ainsi la 2ème loi de thermodynamique contredit le principe de l’évolution.
La mort ne devient pas vie par accident. Les mathématiques ont calculé que les chances d’une naissance accidentelle de la matière vivante, aminoacides en enzymes, sont 1x1040000. Le seule mécanisme proposé dans la théorie darwinienne pour expliquer les changements et l’évolution des espèces sont les mutations accidentelles. Or, on sait que 99,99% des mutations sont nuisibles. On voit là que la sélection naturelle n’a pas une direction ou un plan. On admet que les changements à l’intérieur des espèces (microévolution) peuvent avoir lieu à travers le temps, mais le mécanisme suggéré, la mutation, n’est pas capable de former des nouveaux espèces, familles, classes, etc. Des chiens changent à travers le temps, surtout avec l’influence de l’homme, mais ils ne deviennent pas chats ou éléphants ou dauphins, ils restent toujours des chiens. En ce qui concerne les lois sociales proposées par Marx et le matérialisme dialectique, il est un évidence que ces « lois » ne fonctionnent pas et n’ existent pas. Elles ne sont pas le produit d’une évolution des lois biologiques en lois sociales, mais des fantaisies des insensés. Ces « lois» inventées ne se sont jamais réalisées dans la pratique. L’utopie marxiste a détourné en cauchemar humain, comme en témoignent les terreurs, les massacres, les répressions, et l’effondrement de l’URSS et pratiquement tous les pays « communistes ». Comme David, le roi et prophète, a dit : « L’insensé a dit en son cœur : "Non, plus de Dieu !" » (Ps.13,1). Le marxisme est justement un exemple de cette folie. Car, sans Dieu, ni la société, ni l’homme, ni les espèces, ni les étoiles, ni mêmes la poussière n’existent pas.
« Que tes œuvres sont nombreuses, Yahvé ! toutes avec sagesse tu les fis, la terre est remplie de ta richesse » (Ps. 103, 24).









Bibliographie :
  1. Graham, Loren R. Science in Russia and The Soviet Union. Pg. 99-103.
  2. La Bible de Jérusalem. Paris, 2009.
  3. Zarubina, Tatjana. L'Union soviétique de la philosophie et de la biologie. Lausanne, 2010. http://www2.unil.ch/slav/ling/cours/a09-10/MA/P10/5Biol/biol.pdf 
  4. Ермолаев, А.И. Научная и педагогическая деятельность Василия Николаевича Слепкова. М., 2004. С. 97-99.
  5. Завадовский, Б. Под знамением маркзисма: «Б.М. Козо-Полянский. Диалектика и биоллогия». М., 1925. С.261-262.
  6. Козо-Полянский, Б.М. http://ru.wikipedia.org/wiki/Koso-Pol.
  7. Слепков В.Н. Диалектический материализм и биология. М.,1928. С. 250-262.
  8. Сысоев Даниил, иерей. Летопись начала. М., 1999.
















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